Rapport Final



Introduction
Caractéristiques de notre population
Tris à plat
Tris croisés
Analyse multivariée
Conclusion

Introduction

Nous avons obtenus 22 réponses mais seulement 18 questionnaires sont intéressants car les quatre autres ont été remplis par des personnes au chômage. Nous sommes assez étonnées du faible nombre de réponses obtenues car nos démarches concernait un public important, en effet, les six groupes de Yahoo comportaient environ 100 membres chacun et les sites qui avaient ajoutés un lien vers notre questionnaire étaient semble-t-il très visités. Cette faible quantité de réponses est certainement due à la longueur de notre questionnaire (55 questions) et au sujet qui est assez délicat. Beaucoup de personnes n'ont répondu qu'à une partie des questions et ce sont souvent les questions les plus personnelles qui ont eu peu de réponses.
Les commentaires que nous avons reçu de la part des répondants sont très divers. Certains nous félicitent et nous donnent des conseils : alors que d'autres critiquent vivement notre démarche en disant que ce questionnaire fait preuve d'un "non sens absolu".
Le nombre de questionnaires n'étant que de dix-huit, on ne peut généraliser nos réflexions à la population handicapée entière. Les conclusions que nous allons émettre à partir des tableaux suivants ne concerneront que notre échantillon.

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Caractéristiques de notre population

Sexe : Notre population se compose de douze hommes et six femmes. Nous pensons pouvoir expliquer cela par le fait que certains des groupes de discussion Yahoo sur lesquels nous avons passé des annonces pour faire connaître notre questionnaire sont plus fréquentés par des hommes que par des femmes.



Age : La majorité des répondants ont plus de 30 ans. Cela se justifie par le fait que les personnes de plus de 30 ans sont plus insérées professionnellement et que les personnes de moins de 30 ans sont peut-être encore dans une période transitoire de leur vie (étude, travail provisoire…).



Profession : Le faible de nombre de personnes appartenant aux CSP agriculteurs exploitants, artisans, commerçants, chef d'entreprise et ouvriers peut s'appréhender par le fait que pour ce type de professions il faut une mobilité importante que les personnes handicapées n'ont pas forcément. On remarque effectivement que le pourcentage d'ouvriers sur notre échantillon est beaucoup plus faible que celui de la population entière en 1990. En revanche on constate que le pourcentage d'employés est beaucoup plus élevé, on peut émettre l'hypothèse qu'il y a une corrélation entre la mobilité et le type d'emploi exercé.



Visibilité du handicap : Notre échantillon comporte un fort pourcentage de personnes ayant un handicap visible. Cela peut s'appréhender par le fait que beaucoup de personnes n'ayant pas un handicap visible ne se considèrent pas forcément comme handicapées. Par exemple, un des répondants est hémophile et se considère comme handicapé alors que l'on ne voit pas forcément l'hémophilie comme un handicap réel.
Lors de l'un de nos entretiens, réalisé pour le travail précédent, la personne interrogée nous a expliqué que beaucoup de personnes ne savent pas quelles sont considérées comme handicapées par la COTOREP car elles ne voient pas leur maladie comme un réel handicap.

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Tris à plat



Question 10 : Cette question porte sur le sentiment d'intégration des personnes handicapées sur leur lieu de travail.
Exemple : 78% des personnes interrogées se sentent intégrées au sein de leur entreprise ce qui représente 14 répondants.
Aucune des personnes interrogées ne se sent rejeté et 14 se sentent intégrées, on peut donc en déduire qu'il y a une véritable intégration des personnes handicapées au sein de leur travail.



Question 18: Cette question concerne les relations qu'entretiennent les personnes handicapées avec leurs collègues, les réponses sont rangées dans l'ordre croissant en partant d'une très bonne relation à une très mauvaise.
Exemple : parmi les interrogés, 28% sont en bon terme avec leurs collègues soit 5 répondants.
Aucun des répondants n'estime avoir de très mauvaises relations et la moitié prétend avoir de très bonnes relations avec ses collègues. Cela conforte l'hypothèse précédente selon laquelle les personnes handicapées se sentent bien intégrées sur leur lieu de travail, en effet 78% d'entre elles estiment avoir de bonnes relations voire de très bonnes avec leurs collègues.



Question 36 : Ce tableau nous permet de connaître le nombre de personnes ayant déjà travaillé en milieu protégé.
On observe qu'aucune des personnes ayant répondu à la question n'a travaillé en milieu protégé auparavant. Cela confirme une de nos hypothèse de départ, en effet, nous avions émis l'idée qu'aujourd'hui on privilégie l'insertion en milieu ordinaire alors qu'avant on prônait celle en milieu protégé. Cependant il faut relativiser cette conclusion car nous n'avons que 16 réponses.

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Tris croisés


Variable dépendante: Votre profession correspond-elle à vos qualifications? (question 2)
Variable indépendante: Votre profession correspond-elle à vos attentes? (question 3)
Ce tableau nous permet de savoir si le niveau de qualification des personnes interrogées correspond réellement à leur attente professionnelle.
Exemple : 72% des répondants trouvent que leur emploi correspond à leur qualification ainsi qu'à leur attente. Aucun ne pense qu'il est sur-qualifié ou sous-qualifié pour son emploi sans que celui-ci corresponde à ses attentes.
Ainsi,ce tableau semble nous montrer que les personnes handicapées ne sont pas employées pour répondre à un quota. En effet, la plupart semblent être satisfaits de leur emploi par rapport à leurs attentes et à leurs qualifications.



Variable dépendante: Au sein de votre entreprise vous sentez-vous plutôt: intégré, accepté, toléré ou rejeté (question 10)
Variable indépendante: Votre handicap est-il visible? (question J)
Ce croisement peut nous permettre de savoir si la visibilité du handicap a une influence sur l'intégration dans le travail.
Exemple : 61% des personnes ayant un handicap visible se sentent intégrées.
D'après ce tableau, on voit que la visibilité de l'handicap n'agit pas vraiment sur le fait de se sentir intégrer bien que c'est au niveau des personnes ayant un handicap visible que l'on trouve le sentiment d'être moyennement intégré (accepté et toléré).



Variable dépendante: Au sein de votre entreprise vous sentez-vous plutôt: intégré, accepté, toléré ou rejeté (question 10)
Variable indépendante: Vous travaillez: seul ou en équipe (question 8)
Ce tableau cherche à mettre en évidence la corrélation entre le fait de travailler seul ou en équipe et le fait d'être intégré.
Exemple: 61% des personnes travaillant en équipe se sentent intégrées.
De nouveau, on note que dans les deux cas (travail seul ou en équipe), il y a une bonne intégration. Cependant, les deux personnes qui se sentent accepté ou toléré travaillent en équipe, cela peut montrer que le fait de travailler en équipe les met en contact avec beaucoup plus de monde que lorsqu'il travaille seul et ils sont donc la cible de plus de jugements.

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Analyse multivariée



Questions utilisées : Votre profession correspond-elle à vos qualifications? (question 2)
Votre profession correspond-elle à vos attentes? (question 3)
Faites-vous partie d'une association d'aide aux personnes handicapées ? (question 22)

Ce tableau nous montre quel est le sentiment d'intégration des répondants en fonction de l'état de leurs relations avec leurs collègues et en fonction du fait qu'ils appartiennent ou non à une association. Exemple : 50% des interrogés qui ont de bonnes relations avec leur collègues et qui font partie d'une association se sentent intégrés dans leur entreprise. Nous pensons que le fait de faire partie d'une association permet une meilleure intégration car la personne qui est membre d'une association a déjà dépassé son handicap et se sent bien dans sa peau par rapport à cela, le fait de travailler ne lui pose donc aucun problème d'intégration. Ces résultats nous montrent, en effet, que l'intégration ne dépend pas seulement des relations entre collègues mais aussi de l'investissement dans une association puisque toutes les personnes qui se ne sentent pas très bien intégrées dans leur entreprise (en vert) ne font pas partie d'une association et que les personne qui estiment avoir des relations mitigées ou mauvaises avec leur collègues (en vert) ne sont pas non plus membres d'une association. On voit donc bien l'importance de faire partie d'une association.

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Conclusion et pistes d'analyse



Les résultats obtenus grâce aux questionnaires nous ont permis de vérifier certaines de nos hypothèses. Nous nous sommes surtout intéressées à la question portant sur l'intégration, qui est à la base même de notre sujet, que nous avons combinée avec d'autre variables pour mieux comprendre ce phénomène d'intégration au sein de son entreprise. On remarque tout d'abord que sur les 16 répondants à cette question seuls deux personnes ne se sentent pas intégrées.

Ainsi, nous avons remarqué que le fait de se sentir bien intégré sur son lieu de travail dépend de différents paramètre : Nous pouvons dire que ces éléments permettent le passage du sentiment d'être inséré au sein de son entreprise à celui d'y être intégré. Cependant, seuls deux personnes ne se sentent pas intégrées, il a donc été très difficile de tirer des conclusions à partir de deux personnes, peut-être qu'une étude sur un échantillon plus grand donnerait des résultat s très différents.
Une autre de nos réflexions concernait la stigmatisation des personnes handicapées. Les résultats ne confortent pas vraiment notre hypothèse qui était de dire que les personnes handicapées ne sont pas considérées comme les autres sur leur lieu de travail et sont parfois stigmatisées. En effet, la majorité des questions sur ce sujet nous montre que les personnes interrogées ne se sentent pas stigmatisées. Cependant, le sujet étant délicat, la population concernée se protége et ne veut pas beaucoup se livrer. On le voit bien puisque les questions les plus personnelles sont celles qui ont obtenu le moins de réponses.
Une autre de nos hypothèses était qu'aujourd'hui on privilégie le travail en milieu ordinaire. Tous les répondants ont toujours travaillé en milieu ordinaire, ainsi cette hypothèse est confortée mais ne s'applique bien sûr qu'aux personnes capables de travailler en milieu ordinaire.
Nous voyons grâce à la variable 45 (question 40 b) que pour la majorité des personnes interrogées (56%), les personnes handicapées ne sont pas employées pour leurs capacités professionnelles au même titre que les personnes valides. Ainsi , cela conforte notre hypothèse qui était de dire que certains employeurs recrutent des personnes handicapées pour répondre à des quotas.
Pour notre hypothèse concernant une certaine évolution de la prise de conscience de l'Etat qui cherche de plus en plus à favoriser l'insertion professionnelle des personnes handicapées : celle-ci est démentie par les répondants qui considèrent dans leur majorité que l'insertion professionnelle des personnes handicapées n'est pas une priorité de l'Etat et qu'il n'y a pas eu d'évolution sur ce sujet ces dernières années.

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