Tout d'abord, nous tenons à vous remercier ; que vous ayez répondu à notre enquête, que vous soyez l'un de nos
chers collègues de MIASHS, l'un de nos TRES chers professeurs, un simple visiteur qui est tombé
sur cette page par hasard, un impatient qui peut enfin consulter les résultats de cette enquête
ultra-novatrice...; bref, que vous êtes en train de lire ceci : Merci
Vous vous demandez trés certainement «mais comment des étudiants en MIASHS (à tes souhaits) ont-ils eut l'idée de
s'intéresser à ce sujet ???» Eh bien c'est simple ! A la base, nous sommes partis du constat que lorsque nous étions
en manque de musique, films ou de lecture ; nous allons souvent voir sur des forum histoire d'avoir quelques idées de
consommation culturelle grâce aux avis et aux commentaires des glorieux internautes. Néanmoins nous nous sommes rendu
compte que nous-même n'avions jamais laissé de critique avis ou commentaires de ce genre... En partant du principe que
tout le monde ne donnait pas son avis sur internet, nous nous sommes donc demandé qui étaient ces "aviseurs" qui ont tant
d'influence sur nous...!!!
Pour élaborer problèmatique et hypothèses, nous nous sommes retrouvé face à un problème de taille ! En effet, les
ouvrages de ce sujet sont plus que rare: internet et ses liens (dans tout les sens du terme) reste quelque chose
de récent et bien qu'il existe effectivement des études sur l'utilisation de MSN par exemple, sociologiquement parlant
nous nous sommes vus dans l'obligation de produire quelque chose de totalement nouveau et expérimental. Nous nous sommes
donc appuyés sur des ouvrages (eux aussi trés rares) de sociologie de la critique aussi, nous avons tiré notre première
hypothèse de l'ouvrage de Gérard LECLERC la societé de communication
publié en 1999 qui recense l'état des recherches sociologiques et historiques sur la communication des médias.
L'ouvrage de Gérard LECLRERC nous a permis de construire notre première hypothèse autour de l'identité de
ces fameux "aviseurs". En effet, il nous explique que, de manière générale, l'écriture est une manifestation
de l'autorité qui peut être considerée comme symbole du pouvoir. Aussi, pour notre première hypothèse, qui
pourra etre confirmée ou infirmée (faudra lire la suite pour connaître la réponse...), nous verrons si comme
pour l'écriture "traditionelle", les personnes qui émettent des critiques sur internet jouissent au quotidien
d'un certain pouvoir, de responsabilités et ont une certaine légitimité leur "autorisant" de poster leurs critiques.
Aussi, pour tester cette hypothèse, nous sommes nous interessés aux parcours scolaires de notre échantillon. Nous
leurs demandons ainsi leur niveau d'étude mais aussi le type d'études suivi. De même, nous leur demandons dans
quelle mesure ils s'estiment "investis de responsabilité" dans leur vie quotidienne.
Notres deuxieme hypothese est quand a elle un peu plus "simple". Nous sommes demandé si ces fameux "aviseurs" comme il nous
plait tant de les désigner utilisaient beaucoup internet ; en effet, on peu supposer que ces personnes sont habituées a utilisée
internet ; qu'elles passent plus d'une heure par jours a "surfer" et qu'elles utilisent la toile pour plusieurs utilisations.
On suppose egalement qu'il s'agit d'individus assez jeunes qui ont une utilisation assez fréquente des forum et qui sont assez "integrés" à la
comunauté internet.
Cette enquête a permis de receuillir 71 réponses. Malheureusement, parmi ces 71 réponses, 37 ont dues être "désactivées" car
elles ne répondaient pas au seul critère de l'enquête. À savoir, laisser des critiques ou des avis de livre lus sur internet... Parmi
les 34 réponses que nous analyserons, on trouve 54% de femmes contre 44% d'hommes. La moyenne d'âge est d'un peu plus 25 ans
avec un minimum de 13 ans et un maximum de 59 ans. Enfin, 85% n'ont pas d'enfants.
Pour notre première hypothèse, nous nous sommes interessés aux différentes sources de légitimité de l'autorité ; ainsi, nous
allons nous interesser au travail de notre population, à ses études ou encore au sentiment de responsabilité. Voici donc pour
appuyer les résultats de notre première hypothèse, une série de tableaux qu'il nous sera utile de commenter...
Notre première hypothèse s'est donc, comme vous l'avez peut-être déjà remarqué, vue infirmée par notre enquête ; en effet, on
constate par exemple dans le Tableau 1 que les personnes qui sont obligées de lire de part leur travail ne laissent significativement
pas plus de critiques que les autres. Ainsi, alors que ces personnes auraient pu en quelque sorte avoir une plus grande légitimité
à la critique de manière traditionelle, cela ne semble pas être le cas sur internet. Un autre point, celui de la légitimité des
études ; nous nous attendions a ce que nos "aviseurs" soient pour la plupart des individus assez diplomés ou des professeurs ; ce
qui là encore leur auraient a priori conféré un statut leur permettant d'assoir leurs critiques...Que nenni !!! Le Tableau 2 nous
montre en effet que les personnes qui ont répondu à notre enquête sont pour 35,29% des CAP,BEP (à noter tout de même que plusieurs
lycéens ont "coché" cette case) alors que les BAC+2 et plus sont un petit peu moins et representent 29,41% de notres population. Cette
hétérogénéité d'individus en termes d'études vient là encore contredire notre première hypothèse ; en effet, ces chiffres nous montrent
bien que notre population ne trouve pas spécialement sa légitimité, son autorité dans un statut qui serait lié aux études. On peut
trouver dans le graphique des "Circonstances des critiques" un début d'explication à cela. Ce tableau nous montre dans les teintes
vertes les cas où les critiques sont "positives" (aimer le livre, aimer l'auteur et agréablemant surpris par le livre). Cette part
représente à elle seule 57,67% des cas contre seulement 26,12% pour les cas inverses représentés dans les teintes rouges ; c'est-à-dire
ceux où la critique est "négative". On peut donc demander si ce n'est pas tant le fait donner son avis, d'émettre un commentaire, une
critique qui nécéssite une certaine autorité, une certaine légitimité mais plutôt le fait de produire une opinion négative, qui
"critique" au sens péjoratif du terme une œuvre littéraire qui nécessite cette légitimité...
Pour notre deuxième hypothèse, nous avons donc décidé, comme vous l'avez trés certainement d'ores et déjà deviné, de nous intéresser
aux pratiques numériques et plus précisement à l'utilisation d'internet de notre population d'"aviseurs". Pour cela voici comme pour
la première hypothèse une série de tableaux qui devraient nous donner quelques indications...{le suspens est à son comble}
Notre seconde hypothese, vous l'aurrez noté a l'observation des 3 tableaux ci-dessus s'est vue quand a elle confirmée par notre enquête.
Le tableau 4 nous montre en vert (claire et foncé) la part de nos "aviseurs" passant 2 heures ou plus par jour sur internet ; cette part
represente a elle seule 82,35% de notres population ; on a donc comme nous l'avions envisagé afaires a des individus qui utilisent beaucoup
internet en terme de temps. Mais en plus de passer du temps sur internet, on a a faire a une population qui a une utilisation plutot
"varié" d'internet ; en effet, le coeur de notres population (on exclu les 20% les plus jeunes et les 20% les plus agés) est agé d'un peu moin de
22 ans. Aussi, comme nous le montre le tableau 5, il s'agit de la classe d'age consultant régulierement le plus de type de site differents
(parmis les types de sites était proposé : achat, forum, information, loisirs, humoristique, discussion, rencontre et autres...). Le temps
passé sur internet est donc a la foie "long" et diversifié ce qui montre une certaine "maitrise" de l'outil, une certaine "aisance".
Enfin, pour verifier si l'on peut affirmer que ces "aviseurs" se sentent réelement "integré" a internet ; c'est a dire si l'on peut considerer
qu'ils appartienent à la "comunauté internet", interessons nous au tableau 6. Ce tableau nous montre comment nos "aviseurs" choisissent les
livres qu'ils lisent ; si pres de 80% d'entre eux (plusieurs réponses pouvaient etres répondus à la question) choisissent leurs livres en fonction
de son auteur, on remarque que 65% (en jaune sur le tableau 6) d'entre eux choisissent également en fonction des autres critiques ce qui est loin
devant les conseils de la famille, des libraires ou encore des collegues/amis ; c'est d'ailleur même la source de "conseil" la plus prise en compte.
Cela montre qu'il y a un réel échange ; il ne s'agit pas seulement de pesonne qui se contente de "difuser" leurs opinion, ils prennent également en
compte l'opinion des autres pour leurs fururs lectures.
Les résultats de notre enquête ont infirmés notres premiere hypothese ; il semble que sur internet, il ne soit pas nécessaire d'avoir une
certaine légitimité qui serait dans le cadre de notre enquête emanante du travail ou des études ; on peut y trouver plusieurs explications :
tout d'abord, il semble évident que l'anonymat d'internet met tout le monde sur le meme plan, a égalité ; personne n'a a justifier de sa
position, d'expliquer ce qui lui "permet" d'écrire ce qu'il écris. Ensuite, comme nous l'avons expliqué précedement, le fait que la majorité
des critiques se fassent dans une démarche "positive" pourrait etre un facteur explicatif. La seconde partie de notre enquête nous a permise
de conforter notres deuxieme hypothèse ; les personnes qui laissent des critiques sur internet ont une parfaite maitrise de l'outil internet
et sont pour la pluspart assez jeunes.
Nous nous devons néanmoins de relativiser les résultats de notres enquête ; en effet, il convient de rappeler que nous n'avons malheureusement
recueillis que peu de réponses à notre enquête et même si nos résultats sont effectivement cohérents, il aurrait bien entendu été préférable
que ceux-ci euent été obtenus auprès d'un plus grand nombre de personnes... Hélas !
Comme nous l'avons déjà expliqué à deux reprises (jamais deux sans trois), l'infirmation de notre première hypothèse pourrait avoir pour cause le fait
que les personnes qui laissent des critiques sur internet le font non pas sur tous les livres qu'ils lisent mais généralement sur les livres
qu'ils ont appréciés ou dont ils apprécient l'auteur ; le contenu de la critique étant alors probablement élogieux. Aussi, il pourrait être
intéressant pour une future enquête de réitérer notre première hypothèse mais en s'intéressant cette fois-ci aux personnes qui laissent des
critiques "négatives" sur les livres lus et ainsi vérifier si ces personnes ont effectivement plus de "légitimité" que les autres à la critique ; on
s'intéresserait ainsi non-seulement aux individus mais aussi au contenus de leurs critiques. Cette future enquête nécessiterait donc en plus d'un
questionnaire "quantitatif" une approche un peu plus qualitative sur l'étude des critiques elles-memes.
voilà c'est fini ! Merci d'avoir prêté attention à notre enquête et à bientôt peut-être...