Rapport final
Par pratique sportive, nous entendons outre les pratiques en club, le loisir, le sport en association mais aussi dans le cadre des études. Par ailleurs le jogging de temps en temps, des randonnées ou sports d'hiver et de glisse par exemple sont également à prendre en compte.
Ces résultats n'ont pas la prétention d'être complétement représentatifs dans la mesure ou ils ne portent "que" sur 197 personnes. Voici les conclusions obtenues après analyse.
Quelques informations
sur les enquêtés
Une majorité d'hommes, 63%, a répondu au questionnaire contre 37% de femmes.
63% de l'échantillon se déclare comme étant célibataire. 18% sont mariés et 17% vivent en concubinage. Enfin on observe une très faible part de personnes divorcé(e)s ou veuf(ve). Notons enfin que 80% des sportifs qui ont bien voulu répondre à notre questionnaire n'ont pas d'enfants.
Concernant la situation professionnelle, voici sous forme de schéma les résultats observés :
Cadre dans lequel vous pratiquez votre ou vos
sports
Une grande partie des personnes interrogées se partagent entre une pratique du sport en club et en loisir. Il convient aussi de noter que si on regroupe sport en loisir et sport en association (pratiques qui sont assez proches), on arrive à un pourcentage quasiment égal à la pratique du sport en club.
Nous avons ensuite décidé, pour montrer nos résultats, de croiser le budget accordé au sport avec l'activité professionnelle des enquêtés. Le tableau ci contre nous montre Les personnes qui déclarent mettre le plus d’argent dans l’équipement sportif ou tout ce qui touche au sport en général sont les étudiants et les personnes ayan un emploi à temps complet. Ca s’élève en moyenne entre 60€ et 120€ par an et par personnes. En général, toute occupation confondue, sur 197 personnes ayant répondu à cette question, 54 dépensent entre 120€ et 200€ par an, 50 dépensent plus de 200€ et 47 dépensent entre 60€ et 120€ en équipements.
Si il parait évident que la pratique d'un sport coûte plus cher lorsqu'on est dans un club, ne serait ce par l'acquisition de la licence, on a bien pu observé que le loisir n'est pas en reste et l'on peut ainsi faire l'hypothèse que les personnes s'équipent de façon importante même si ils ne participent pas à des compétitions.
D'autres informations nous sont également parvenus concernant le cadre dans lequel les enquêtés font du sport: Remarquons que malgré la diversité des sports cités (du curling au football...), très souvent, le lieu de la pratique se situe proche du domicile ( -10 kms dans au moins 80% des réponses). En revanche, la durée hebdomadaire varie énormément allant d'un extrême à l'autre. Cette donnée est alors à rapprocher avec ce qui sera énoncé plus loin en ce qui concerne le rapport personnel qu'à l'individu avec le sport (dépassement de soi ou simple loisir par exemple).
La question du cadre que l'on a pu définir ici nous permet de faire un lien, un parallèle avec la notion de sociabilité que nous allons expliquer dans une troisième partie.
La
sociabilité et le sport
Cette dernière partie est bien sur à mettre en corrèlation avec le travail de contextualisation qui a été effectué auparavant afin de définir les pratiques sportives. Ici, nous allons donc essayer de voir ce que la pratique d'un sport peut apporter aux individus. Alors, intéressons nous d'abord à savoir avec qui nous faisons du sport:
Ainsi, Pour la question de l’accompagnement, dans les plupart des cas, les réponses sont partagées en grande partie entre venir seul(e) et accompagné de connaissances du club ; ce qui laisse bien sûr entendre que des rencontres à caractère sportif (partenaires de jeu, adversaires) se font au sein du club. Mais il faut noter que dans 22% des cas quand même, les personnes interrogées pratiquent du sport avec des amis. Notons aussi qu’il peut y avoir des situations ou des personnes viennent entre amis et au fil du temps jouent avec leurs amis mais aussi avec des connaissances faites au sein du club …
Pour la question des rencontres, on a noté que plus de la moitié sont des rencontres sportives ( partenaires de jeu, adversaires), ensuite on retrouve les rencontres amicales (25%), professionnelles (15%) qui d’ailleurs pour les rencontres de ce type, lors d’une pratique sportive commune, celle-ci se déroule plutôt a l’heure du midi, et enfin les rencontres peuvent être amoureuses dans 7% des cas interrogés. Ces données montrent que le sport peut avoir une incidence certaine sur la vie sociale des individus. En outre, la pratique du sport ensemble, d’autres activités sont générées, comme par exemple aller boire un verre, sortir, manger.
Dans 60% des cas, l’entraînement se poursuit par le partage d’un verre, il peut être au sein même du club ou en dehors. Aussi,10% des personnes interrogées vont diner avec soit les personnes avec qui elles étaient venues, soit avec des connaissances du club. Notons tout de même que 6% déclarent n’avoir aucunes autres activités que la pratique du sport avec ceux qui les accompagne. Enfin il est important également de souligner que 80% des personnes interrogées gardent contact avec les connaissances du club même en dehors de celui-ci. Et que le même pourcentage de personnes pratique une activité sportive majoritairement le soir, mais une part non négligeable vient aussi dans l’après-midi. Le schéma ci dessous reprend ces résultats:
On peut également remarquer qu'une majorité des enquêtés participent à des manifestation sportives ( 70% environ) que cela concerne leur sport ou un autre. Désormais, attardons nous quelque peu à l'attachement que l'on peut accorder au sport et le ou les buts premiers qu'on lui attache.
Il semble normal que le fait de rapprocher le fait que si un individu considère sa propre pratique comme extrême, il privilégie le dépassement de soi. Mais étrangement, en revanche, les rencontres ne semblent que très rarement une priorité. On peut néanmoins nuancer en rapprochant les notions de loisirs, de plaisir et d'évasion à la possibilité, la volonté de faire des rencontres.
Avant de conclure, l'on peut donc résumer ici l'idée que la pratique d'un ou plusieurs sports peut influencer les rencontres et même la vie sociale des individus à tous les niveaux, autant professionel que personnel voire amoureux. La considération et le rapport personnel que l'on a au sport est aussi donc à prendre en compte. Le lieu où se déroule la pratique sportive devient alors un nouvel endroit de la sociabilité des individus sportifs.
Conclusion
Grâce à vos réponses, nombreuses, nous avons donc pu replacer dans un contexte clair vos pratiques sportives. Si à la base le but de notre étude et de ce questionnaire concernait plutôt "le sport selon les origines sociales", il nous a paru plus évident de parler ici de la sociabilité, des liens sociaux qui se créent entre l'individu et l'entourage sportif. Les clubs ou associations sportives apparaissent comme de vrais lieux de développement de la vie sociale aujourd'hui. Il n'est pas rare alors d'aller boire un verre ou aller au restaurant avec des "équipiers"; en tout cas, le contact n'est pas coupé dans la plupart du temps entre la sphère sportive et privée. Le loisir permet aussi de retrouver des amis ou même de faire de nouvelles rencontres sur le lieu de l'activité, ce qui traduit là encore un renforcement de la sociabilité. Le sport n'est plus seulement un lieu de défoulement ou de dépassement de soi, lié à la compétition ou la recherche de performances.
Cependant, pour revenir à l'idée de l'origine sociale et la pratique sportive, il semble clair qu'à présent, de plus en plus, la grande diffusion de certains sports, par exemple le football, dans l'ensemble de la société ne permet plus de le réduire à un "sport populaire" comme cela pouvait être le cas dans les écrits, notamment de Pierre Bourdieu dans les années 60. Le football, comme d'autres sports touchent et intéressent désormais toutes les catégories de population, surtout dans nos sociétés.
