Merci !
Vous avez été 46 à répondre, nous vous remercions chaleureusement pour votre participation ! Nous allons maintenant établir une synthèse de notre enquête afin de vous présenter les résultats. Nous cherchions, au travers de ce questionnaire, à répondre à la question suivante : Comment expliquer le stress au travail aujourd'hui, en France ?
Population
Il y a plus de femmes qui ont répondu que d'hommes, 61,4 % contre 38,6 %. La moyenne d'âge des enquêtés est de 29,15 ans, le plus jeune a 17 ans et le plus âgé 53 ans. La question sur laquelle nous nous interrogeons est celle du stress au travail, il s'avère que 44,4 % de la population répond « oui », 40 % ne souhaitent pas se prononcer et 15,6 % répondent « non ». En contrepartie, seuls 20 % d'entre vous disent que leur entreprise reconnaît le stress au travail, à nouveau 42,2 % ne se prononcent pas. Un autre chiffre éloquent est celui du syndicalisme, assurément 91,1 % de nos enquêtés ne sont pas syndiqués.
Nous allons maintenant effectuer une comparaison avec les chiffres officiels. 95,3 % d'entre vous sont salariés, en 2009 l'INSEE compte 89 % de salariés, les chiffres sont donc relativement proches, et de ce point l'échantillon apparaît représentatif de la population française. 62,8 % travaillent dans le secteur public. Le type de contrat le plus répertorié pour notre échantillon est le CDI, qui concerne 60 % des enquêtés, dans les chiffres de 2009, il regroupe une plus grosse partie de la population, soit 77,9 %, la différence entre les deux chiffres reste plus marquée que les taux de salariés. Globalement, notre échantillon est donc assez représentatif de la population française.
Nos hypothèses...
Nos hypothèses étaient les suivantes :
Le stress au travail dépend de l'organisation de votre emploi.
L’hypothèse selon laquelle le stress au travail dépend des exigences de celui-ci est assez mitigée. La flexibilité du travail n’est pas un indicateur pertinent, de même que la demande constante d’implication et de résultats. Ce qui se joue vraiment, c’est l’intensité du travail.
L’intensité du travail est étudiée entre autre, grâce à la relation « temps de travail-activités à réaliser ». Sur les vingt personnes qui disent se sentir stressées au travail, quatorze ont des activités à réaliser en un temps limité : c’est tout de même plus de la moitié. De plus, 66,7% pensent travailler plus que ce qui leur est demandé dans leur contrat de travail.
Le stress varie en fonction de votre marge de manoeuvre.
L’hypothèse est en demi-teinte : le problème de la précarisation du marché de l’emploi est effectivement un moyen intéressant pour rendre compte du stress au travail. Ce n’est pas le cas pour les limitations d’activités et les problèmes de santé.
La peur de se retrouver au chômage est-il un facteur de stress ? La réponse est oui : sur les vingt et une personnes qui ne se sentent pas protégées face au chômage, la moitié se dit stressée au travail.
Le stress au travail dépend du soutien social dont vous disposez.
Cette hypothèse ne se vérifie pas : le soutient dont bénéficie l’employé ne permet pas de déterminer s’il est stressé ou pas.
En effet, la moitié des personnes stressées n’ont eu aucun problème en ce qui concerne les relations de travail. De plus, 93,3% ne s’est jamais rendu aux Prud’hommes et pourtant 44% de notre échantillon est stressé au travail.
Le stress au travail est déterminé par les caractéristiques sociales des individus.
Cette hypothèse fonctionne : le stress dépend du type de contrat, du sexe de l’enquêté et du secteur d’activité.
Le stress dépend du secteur d’activité : le taux de stress dans le secteur privé est deux fois plus important que celui du secteur public.
Ensuite la sociologie des genres se recoupe avec la sociologie du travail et permet d’expliquer le stress au travail. Les femmes sont 2,5 fois plus nombreuses à être stressées que les hommes : 59.25% des femmes sont stressées alors que ce n’est le cas que pour 23.52% des hommes.
Pour conclure !
Le stress au travail dépend de … | Mais pas de… |
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