Rapport final

Remerciements

Nous tenons tout d'abord à remercier les 52 personnes qui ont répondu à notre questionnaire et qui ont ainsi participé à notre projet d'étude.
Nous allons maintenant établir une synthèse de notre enquête afin de vous présenter les résultats.
Nous cherchions, au travers de ce questionnaire, à répondre à la question suivante:
Quels types de relations entretiennent les adolescents avec leurs frères et soeurs, leurs parents et leurs grands-parents ?

Population

Vous avez été une majorité de femmes à avoir répondu à ce questionnaire.
En effet, 73,08% ayant répondu étaient des femmes, comme on peut le constater dans le tableau suivant:

Graphique représentant le sexe de la population

Concernant la tranche d'âge de la population ayant répondu au formulaire, elle se situe entre l'âge de 13 ans et 24 ans.
La moitié des personnes ayant répondu sont âgés de 20 ou 21 ans, âges qui sont légérement au-dessus de l'âge moyen de cette population.

Graphique représentant l'âge de la population

De plus, la plupart des individus ayant répondu préparent une licence.
La préparation de ce diplôme s'explique avec la proportion d'étudiants âgés de 20 ou 21 ans lors du remplissage du questionnaire.

Licence:40.38 %
BTS/DUT/DEUG:13.46 %
Baccalauréat général:13.46 %
Autre diplôme:13.46 %
Brevet:9.62 %
Master:5.77 %
Doctorat:1.92 %
Baccalaurét professionnel:1.92 %

Hypothèses

Nos hypothèses étaient les suivantes:

1ère hypothèse:

Les divorces sont de plus en plus fréquents au sein de notre société. Depuis les années 60, le nombre de divorces n'a cessé d'augmenter.
Si l'on regarde la période 1995-2005, selon l'INSEE, le nombre de divorces a augmenté d'environ 27,3% passant de 121 946 divorces en 1995 à 155 253 divorces en 2005.
Et ce nombre continue de croître.
Pour cela, nous avons décidé de regarder si le fait qu'un adolescent se trouve dans une famille où les parents sont séparés ou divorcés, influence sur leurs relations alors leur mère ou leur père. En effet, on pourrait penser que lorsqu'un adolescent subi le divorce de ses parents, il se rapproche d'un de ses deux parents.

2ème hypothèse:

Nous avons pensé qu'à l'âge de l'adolescence, les jeunes passent plus de temps avec leurs amis.
En effet, certains auteurs comme Larson et al. (en 1996) ont observé qu'à l'adolescence, les jeunes prennent une certaine distance avec leur famille, au profit du temps passé avec leurs amis. Par conséquent, nous avons pensé que les adolescents demandent davantage de conseils à ces proches.
De plus, grâce à la proximité en âge avec leurs groupes de pairs, on peut croire que les adolescents sont plus à l'aise et se confient alors davantage à leurs amis.

3ème hypothèse:

En ce qui concerne les liens familiaux nous avons aussi voulu nous concentrer sur la fratrie.
En effet, lors de nos recherches nous avons aperçu qu'il pouvait y avoir des rivalités entre les frères et soeurs issus d'une même fratrie.
Evelyne Favart, une sociologue, a, en effet, montré qu'il peut y avoir une certaine concurrence entre les frères et soeurs, une sorte de rivalité et de comparaison qui se fait sur les plans de la réussite professionnelle, conjugale et familiale, sociale ou personnelle...
On s'est demandé alors si le nombre de frères et soeurs influe sur les relations entre les membres d'une même fratrie.

4ème hypothèse:

Comme à chaque âge de la vie, les relations avec les différents membres de la famille proche, ne sont pas similaires. En effet, par exemple, que l'on a 10 ans, 20 ans ou 35 ans, chaque individu entretient des relations particulières avec ses proches.
Notre projet d'études porte sur les relations familiales et plus particulièrement sur les relations qu'entretiennent les collégiens, les lycéens et les étudiants avec leurs proches. Nous posons donc comme hypothèse que, lors de cette période d'adolescence, les jeunes sont en relation moins sereine avec leurs parents. Cette piste nous a semblé pertinente à analyser, à la suite de nos lectures notamment des propos de Collins et Luebker (en 1994) qui ont écrit qu'il existe des changements à l'adolescence, lors de l'entrée en âge adulte, qui provoquent des conflits et de la négociation dans les relations parents/adolescents.

Résultats

Résultat de la 1ère hypothèse:

Tableau représentant la situation des parents en fonction du type de relation avec la mère

Tableau représentant la situation des parents en fonction du type de relation avec la mère

Tableau représentant la situation des parents en fonction du type de relation avec le père

Tableau représentant la situation des parents en fonction du type de relation avec la père

Tout d'abord notons que 12 adolescents sur 52 ont des parents séparés ou divorcés.
Si l'on observe et compare maintenant les deux tableaux précédents, nous pouvons remarquer que,
lorsque les parents sont séparés ou divorcés, les deux-tiers des jeunes déclarent avoir une relation fusionnelle ou amicale avec leur mère.
Concernant l'autre parent, ils sont la moitié (6 adolescents sur 12) à déclarer avoir ce type de relation fusionnel ou amical avec leur père.
On constate donc que même si les parents sont séparés ou divorcés, les relations de l'adolescent reste bonnes, que ce soit avec le côté maternel que le côté paternel.

Résultat de la 2ème hypothèse:

Tableau représentant le lien entre le temps passé avec les membres de la famille et les conseils demandés à ces proches
Les modalités situées à gauche du tableau correspondent aux différents membres de la famille proche avec lesquels les adolescents passent le plus de temps.
Les modalités situées en haut du tableau correspondent aux membres de la famille auprès de qui les adolescents demandent le plus de conseils.

Tableau montrant le lien entre le temps passé avec les membres de la famille et les conseils demandés à ces proches

Tableau représentant le lien entre le temps passé avec les membres de la famille et le rapport à la scolarité.
Les modalités situées à gauche du tableau correspondent aux différents membres de la famille proche avec lesquels les adolescents passent le plus de temps.
Les modalités situées en haut du tableau correspondent aux membres de la famille auprès de qui les adolescents se confient le plus sur leur scolarité.

Tableau montrant la relation entre le temps passé avec les membres de la famille et le rapport à la scolarité

D’après ce que l'on peut voir à travers les tableaux précédents, les personnes ayant répondu passent, en effet, plus de temps avec leurs amis.
Mais contrairement à ce que l'on pouvait croire, les parents sont également consultés pour conseiller les adolescents et parler de leur scolarité.
On observe d'ailleurs que les parents sont légèrement plus sollicités que les amis. En effet, concernant la question "Avec qui passez-vous le plus de temps?", parmi 52 qui ont répondu au formulaire, 29 affirment passer le plus de temps avec leurs amis. Sur ces 29 jeunes, 15 déclarent demander le plus de conseils à leurs parents et 14 parlent de leur scolarité à leurs parents, plutôt qu'à leurs amis avec lesquels ils passent le plus de temps.
Si les adolescents sont proches de leurs amis et passent le plus de temps avec eux, ils continuent de garder un contact et une relation proche avec leurs parents.

Résultat de la 3ème hypothèse:

Tableau croisant les données "Nombre de frères et soeurs" avec "Type de relation avec les frères et soeurs"

Tableau représentant la situation des parents en fonction du type de relation avec la père

Grâce au tableau ci-dessus, on remarque que le type de relation avec les frères et soeurs est assez mitigé selon les adolescents.
On retrouve aussi bien des jeunes ayant des rapports conflictuels (dans une famille nombreuse ou non) que des jeunes ayant des relations très amicales voire fusionnelles avec leurs frères et soeurs (qu'ils soient dans une famille nombreuse ou non).
On peut alors en déduire que le nombre d'enfants dans une famille n'influence pas les relations entre les frères et soeurs d'une même fratrie.

Résultat de la 4ème hypothèse:

Graphiques montrant les différentes relations qu'un adolescent entretient indépendamment avec les membres de sa famille proche

Avec les graphiques ci-dessus, on peut noter que les relations avec les frères et soeurs sont principalement "un jour conflictuelles, un jour amicales", puis les réponses données montrent que ces relations sont tout de même positives (22 adolescents sur 52 affirment avoir une relation fusionnelle ou amicale avec leur fratrie.
Concernant les relations avec les grands-parents, elles sont positives puisque 33 jeunes sur la population interrogée ont répondu avoir une relation fusionnelle ou amicale lorsqu'ils ont encore leurs grands-parents.
Pour finir, lorsqu'on regarde les relations des jeunes avec leurs parents, on observe qu'il y a une différence entre les relations avec la mère et celles avec le père. Effectivement, si les relations avec la mère se caractérise de la même que celles avec les grands-parents, les relations père/adolescent sont légérement moins amicales, mais tout autant conflictuelles.

Conclusion

Ainsi, à travers ce travail d'enquête, nous avons pu observer les différentes relations qu'entretiennent les collégiens, lycéens et étudiants avec les membres de leur famille proche (frères et soeurs, parents, grands-parents, amis).

Pour résumer nos résultats, nous avons donc constaté que :

Le fait qu'un adolescent subit la séparation ou le divorce de ses parents, ses relations avec ses parents restent bonnes des deux côtés.

Si les adolescents sont plus proches et passent plus de temps avec leurs amis, ils restent, en grande partie, proches de leurs parents en ce qui concerne la demande de conseils et les discussions portant sur leur scolarité (parcours, difficultés...)

Le nombre d'enfants dans une famille n'influence pas les relations entre les frères et soeurs d'une même fratrie. Leurs relations peuvent être autant conflictuelles qu'amicales, quel que soit le nombre d'enfant.

Dans la plupart des cas, les relations avec les frères et soeurs sont plutôt positives, celles avec les grands-parents et la mère sont fortement amicale, voire fusionnelle, et les relations avec le père sont légèrement moins amicales mais tout autant conflictuelles qu'elles peuvent l'être parfois entre la mère et l'adolescent.