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Licence de sociologie quantitative

Enquête 2020-2021 : Les étudiants face aux mesures sanitaires.

Nous remercions toutes les personnes ayant répondues au questionnaire, durant une certaine période, nous avons appris beaucoup de choses, voici les résultats que nous pouvons observer :

Concernant l'âge

Tout d'abord, nous tenons à préciser une erreur que nous ayant fait concernant l'âge. En effet, nous avons constaté que beaucoup d'entres vous sont jeunes (18-25 ans) et que de ce fait nous aurions dû plus définir l'âge pour rendre les résultats plus pertinents.

Concernant le genre

Nous avons obtenu 159 réponses d’étudiants, 72,8% sont des femmes, 20,8% sont des hommes et 6,4% sont Non Binaire. Ainsi, nos résultats ont été influencé par l’effectif des femmes et ne sont donc pas représentatifs.

Avant le confinement de mars

On constate qu’avant le confinement de Mars 2019, la majorité des étudiant(e)s étaient en contact avec leurs proches (famille, amis, camardes...) regulièrement.

La majorité des étudiant(e)s habitaient avant l’instauration du confinement, en famille pour plusieurs raisons (proximité du lieu d’enseignement supérieur, manque de moyens financiers…).

Après le confinement de mars

Nous pouvons constater que le lieu d’habitation des étudiant(e)s n’a pas changé après le confinement, puisqu’une grande partie d’entre eux n’ont pas quitté le domicile familial



On constate que le confinement a eu des répercussions sur les relations sociales des étudiant(e)s.

En ce qui concerne les relations familiales, pour la plupart des étudiant(e)s ayant répondu à notre questionnaire, le confinement n’a pas eu de répercussions sur leurs relations familiales puisque la majorité n’ont pas quitté le domicile familial. Néanmoins,le confinement a été pour certains l’occasion pour se réunir, et souder les liens familiaux, et donc il a eu un impact positif sur leurs relations familiales. Pour d’autres le confinement, a été une source de problèmes, puisque vivre avec sa famille en permanence nécessite une adaptation à l’autre, le contrôle de soi…

Concernant les relations amicales et estudiantines, pour la majorité des étudiant(e)s, le confinement a eu un impact négatif sur les relations qu’ils entretiennent avec leurs amis, camarades de promos…, puisque la distance physique a pu détruire des amitiés même les plus solides.

Les relations ont été maintenues pour la plupart des étudiant(e)s, car l’existence des réseaux sociaux leur a permis de garder un lien et de se rapprocher de leurs proches pendant le confinement.

Les cours dans les écoles d'études supérieures


On constate que la quasi-totalité des étudiant(e)s (88% environ) ont éprouvé des difficultés plus ou moins fortes dans la continuité de leur enseignement (qui se faisait dans plupart des cas en visioconférence) dû à l’isolement mais aussi du au manque d’interactions avec certains de leurs enseignants.

Comme dit ci-dessus, les étudiant(e)s ont majoritairement été touchés par des difficultés pour suivre leur enseignement à distance durant la période de confinement, car ils ont été confrontés très largement à une baisse de motivation, à un manque de concentration pouvant amener dans certains cas à un décrochage scolaire. De plus, certains étudiants déclarent avoir été délaissé par leurs enseignants ce qui n’a pas arrangé leur situation déjà fortement impactée par la situation sanitaire.

On peut constater que très peu d’étudiant(e)s (11% environ) n’ont pas eu accès aux ressources nécessaires afin de continuer dans les meilleures conditions leur enseignement. (lorsque l’on parle de ressource, on parle de la possession ou non d’un ordinateur, d’une bonne connexion internet, des documents nécessaires pour le suivi …). Malheureusement, le confinement vécu en Mars 2020 à fait émergé un problème de taille; c'est-à-dire la précarité de certain(e)s étudiant(e)s.


Un peu moins de la moitié des étudiant(e)s (45% environ) ont pu conserver un minimum d'interaction que ce soit avec leurs camarades et avec leurs professeurs, ce qui a pu leur permettre d’un peu mieux vivre leurs études à distance. En effet, certaines écoles d’enseignement supérieure ont réussi à mettre en place un modèle hybride d’enseignement; c'est-à-dire de mettre en place quelques cours en présentiel tout en conservant la majorité des cours en distanciel.

Même si la situation à été mal vécue pour la majorité des étudiant(e)s, 60% d'entre eux n’ont pas perdu leurs objectifs scolaire et professionnel de vue. En effet, ils ont réussi à faire, même avec les nombreuses complications, à terminer dans les meilleures conditions possibles leur année.

Malheureusement, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessus, c’est la perte de motivation qui a été le facteur principal du décrochage voire même de l’abandon scolaire de ces étudiants. En effet, l’enseignement à distance qui a été mis en place, a été vécu comme une situation très pesante et ou la concentration a été très difficile à acquérir. Par exemple, rester toute la journée sur un ordinateur pour suivre leurs cours leur paraissait impossible et a engendré dans un cas un mal être physique, moral ou encore psychologique.

Le ressenti psychologique des étudiants

Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessus, la moitié des étudiant(e)s ont un avis mitigé sur la situation que nous avons vécu. En effet, ils ont conscience d’avoir été impactés par cette situation inédite mais ils estiment ne pas avoir été fortement touchés par ce fléau (ou n’ont tout simplement pas conscience).

Cette situation anxiogène a engendré une forme de stress chez tous les étudiants mais elle a touché en particulier les étudiants souffrant de précarité et d’isolement social. En effet, leur santé mentale a été mise à rude épreuve car une grande partie des étudiants ont souffert d'isolement ou de solitude pendant le confinement ce qui n’a pas arrangé leur situation psychologique.

On peut observer qu’environ 81% des étudiant(e)s interrogé(e)s déclarent avoir été affectés psychologiquement, affectivement et moralement parlant par la situation et certains d’entre eux déclarent même avoir eu des pensées suicidaires pour ce sortir de tout cela.

Même si la plupart des étudiant(e)s ont été touchés psychologiquement et moralement parlant, ils estiment aller bien (pour 61% des étudiant(e)s interrogé(e)s) alors que les autres (c’est ) dire les 40% restant) présentent de forts signes de détresse psychologique (dépression par exemple).

Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessus, même si la quasi totalité des étudiants ont été affectés plus ou moins fortement par la situation, l'écrasante majorité estime pas avoir besoin de recourir à ce type de service pour aller mieux, et pensent que ce sera le temps qui effacera ce mauvais moment de leur mémoire.

Le ressenti psychologique des étudiants

Nous tenons à vous remercier une nouvelle fois, car nous avons pu rendre compte de l’impact du confinement sur la vie sociale et personnelle des étudiant(e)s.