Rapport sur le questionnaire "La vision de la réussite"



Présentation des répondants

Nous comptons 78 individus qui ont répondu à notre enquête par questionnaire. Parmi les répondants, 63% sont des femmes et 36% sont des hommes, les femmes sont majoritaires dans cette enquête, elles représentent près de ⅔ des enquêtés. On observe une majorité de jeunes, 67% des répondants sont âgés de moins de 25 ans, les personnes âgés de plus de 25 ans ne représentent au total que 34%.


En ce qui concerne la catégorie socioprofessionnelle des enquêtés, ils sont nombreux à être étudiants, pour les personnes qui travaillent, ils sont majoritairement employés (34%) et cadres (21%). Nous avons pris la décision de regrouper les résultats des cadres et professions intellectuelles supérieures avec ceux des professions intermédiaires et les résultats des employés avec ceux des ouvriers, ce sont des catégories socioprofessionnelles proches, il était plus intéressant d’analyser les résultats de cette manière au vu du faible échantillon dont nous disposons.


Il est important de souligner que l’échantillon que nous avons analysé n’est pas très représentatif, en effet, nous n’avons recueilli que 78 réponses, il aurait été beaucoup plus intéressant d’avoir un échantillon plus grand (au moins 500 réponses) pour pouvoir recueillir davantage de réponses. Le sexe pose également problème dans la représentativité, car on peut observer une grosse majorité féminine, cela peut s’expliquer par le fait que nous sommes toutes les deux des filles avec un entourage plutôt féminin, il était donc plus difficile de recueillir des réponses masculines. Il en est de même pour l’âge des répondants qui sont majoritairement très jeunes, ayant nous-même moins de 25 ans, il était plus compliqué d’accéder à des personnes plus âgées mise à part les membres de notre famille.


Elément de description de notre objet d'étude

Bien qu’il existe plusieurs types de réussites différentes, nous avons pris la décision de diviser la réussite en trois catégories : la réussite scolaire qui fait l’objet de nombreuses études sociologiques; la réussite professionnelle et enfin la réussite personnelle (familiale). Nous avons dans un premier temps cherché à savoir ce qui est symbole de réussite pour les individus, nous observons que pour plus de la moitié des répondants il s’agit de la réussite personnelle, fonder une famille; être auprès de ses proches est plus important pour la plupart que de réussir à l’école ou dans leur profession. La réussite professionnelle est prioritaire pour 17% des enquêtés qui considèrent que parmi ces catégories, avoir un bon travail est synonyme de réussite, seuls 14% trouvent que la réussite passe par l’obtention d’un diplôme élevé. Il est important de préciser que parmi les répondants ils sont majoritaires à penser que l’école n’est pas nécessaire pour réussir dans la vie.(tableau ci-dessous)


Nous nous sommes plus particulièrement intéressés à la réussite professionnelle et nous avons cherché à savoir quelles attentes les individus ont vis-à-vis de la profession, cela nous a permis d’avoir une idée de ce que la réussite professionnelle signifie pour chacun, car, quand on parle de réussite professionnelle, il est intéressant de savoir de quelle manière cette réussite se concrétise selon le point de vue des individus. Pour certains, l’argent peut être une des sources premières de motivation dans leur travail ce qui laisserait penser que la réussite professionnelle passe par une réussite financière.


Nous avons pu observer que l’épanouissement est la première attente vis-à-vis du travail pour 80% des enquêtés, en seconde nous avons l’argent et en troisième, ils recherchent la sécurité. En relation avec notre question sur la réussite la plus importante, où quelques répondants, ne retrouvant pas la représentation qu’ils donnent à la réussite dans les trois catégories proposées, ont répondu “le bonheur” ou encore “être heureux” ; on peut alors laisser entendre que ce soit dans le travail ou dans leur vie de manière générale, que l’épanouissement, au sens de se sentir bien dans sa peau, est une chose primordial de nos jours pour parler de la réussite des individus.


Analyse des données croisées

Nous sommes partis de l'hypothèse que les catégories supérieures seraient davantage tournés vers la profession et l’argent et c’est ce que nous voulions vérifier dans ce questionnaire. C’est pour cela que nous avons axé notre étude de la réussite, notamment la réussite professionnelle, par rapport aux catégories socioprofessionnelles. Comme nous l’avions évoqué précédemment, l’épanouissement est la priorité dans la profession des personnes, toutes CSP confondus. Cependant, pour la deuxième chose la plus importante dans leur profession, les cadres ont décrété que cela était la sécurité tandis que les employés ont décrété que cela était l’argent.


De même pour ce qui est de l’importance de la scolarité dans la réussite, on note qu’en général, toutes les catégories socioprofessionnelles affirment que la scolarité n’est pas primordial dans la réussite. On note quand même que les employés et ouvriers sont les plus nombreux à penser que la scolarité serait importante pour la réussite mais on observe que 91% des cadres affirment que celle-ci n’est pas importante pour leur réussite. Ainsi, selon les réponses de nos répondants, notre hypothèse est infirmée puisque la scolarité et la profession ne sont pas les priorités des cadres dans la réussite de leur vie. Cela est également confirmé dans les graphiques ci-dessous.


Nous avions également émis l’hypothèse que la place de l’argent a une grosse importance dans la vision de la réussite car l’argent permet de réaliser des choses inaccessibles et il est symbole de réussite. Nous voulions donc voir si en fonction de la CSP, nous n’aspirons pas aux mêmes choses. On remarque, après l’analyse des réponses des répondants, qu’avec la possession d’une grosse somme d’argent, une plus grosse portion des cadres préfèrent utiliser cette somme pour voyager et le reste des répondants cadres sont partagés entre la volonté d’investir, d’arrêter de travailler et de faire des dons. Pour le cas des employés et des ouvriers, cette somme serait investie pour 33% d’entre eux et servirait à se faire des plaisirs au quotidien sans changer de vie pour 29% d’entre eux. En ce qui concerne les agriculteurs et les artisans, la moitié d’entre eux utiliserait cette somme pour arrêter de travailler, cela pourrait s’expliquer par une plus forte difficulté physique dans leur emploi.


Nous avons également émis l'hypothèse que e lieu d'habitation des individus et par conséquent les modes de fonctionnement qui y sont associés pouvaient avoir un impact sur la représentation que ceux-ci se fon de la réussite et sur leur gestion d'une grosse somme d'argent. Grâce aux réponses de nos intérrogés, nous remarquons que dans les villes et grandes villes, les habitants recevant une grosse somme d'argent privilégient l'investissement tandis que pour les personnes habitants en campagne, cet argent servirait aux plaisirs du quotidien et enfin les personnes des métropôles envisageraient d'arrêter de travailler.


Pour ce qui est de la vision de la réussite selon le lieu de résidence, nous avons demandé à nos enquêtés quelle est la réussite qu'ils devraient améliorer pour atteindre leur réussite en général. Pour les habitants des grandes villes, des villes et des métropôles, la réussite à améliorer est la professionnelle tandis que pour ceux habitant en campagne leur réussite scolaire est à améliorer. On remraque alors que les habitants des villes et grandes villes sont plus concentrés sur une réussite professionnelle et financière tandis qu'on observe le paradoxe des habitants de la métropôle qui veulent améliorer leur situation professionnelle mais si ils en avaient les moyens financiers, arrêteraient de travailler.


Conclusion

Nous nous sommes principalement intéressés aux différentes perceptions de la réussite selon la catégorie professionnelle. En effet nous avions au départ supposé que les cadres accordent plus d’importance au succès dans leur travail que dans leur vie personnelle, nous avons pu observer qu’au contraire, la réussite personnelle est pour la majorité des enquêtés une des choses les plus importantes toutes CSP confondues. Nous avons pris la décision de nous intéresser à la perception de la réussite dans le milieu professionnelle, nous aurions pensé que l’argent était la priorité des cadres dans leur travail mais encore une fois à notre grande surprise toute catégorie confondue la première attente des enquêtés au travail est d’être épanouie, l’argent vient seulement en troisième attente chez les cadres. Enfin nous nous sommes intéressés à la manière dont les individus envisagent de dépenser leur argent en cas de grosse réussite financière, nous avons pu observer des divergences entre les CSP,