Nous avons décidé de porter notre étude sur la musique et plus précisément sur les usages de la musique et leurs effets sur les individus. En effet, la musique est une pratique sociale qui peut structurer les interactions, façonner les identités et participer aux processus de socialisation. Elle est souvent caractéristique de l'individu et justifie des comportements, des appartenances ou des émotions. Ainsi lorsque l’on examine la musique sous l'œil de la sociologie, nous nous rendons vite compte de la manière dont l’harmonie des notes musicales joue un rôle actif sur la personne. Ce sujet nous tenait tout particulièrement à cœur car nous sommes de fortes consommatrices de musiques et nous avons été touché pas les conséquences colossales de la musique sur notre être. Ainsi nous nous somme donc demander : dans quelle mesure les préférences musicales sont-elles liées à l’identité émotionnelle d’un individu ?
Pour essayer de répondre à notre problématique, nous nous organiserons de la manière suivante : tout d’abord nous ferons la présentation de nos données, puis nous verrons les statistiques descriptives de notre objet pour finir par l'analyse inférentielle : validation ou invalidation des hypothèses. Puis nous donnerons une conclusion de notre devoir.
Pour récolter un maximum de réponses, nous avons usé de plusieurs “stratagèmes”.
Tout d’abord, nous avons partagé notre questionnaire à notre cercle proche : famille, amis et camarades, eux même ont eu la gentillesse de partager également à leur cercle proche.
Ensuite nous avons pris l’initiative d'imprimer des affiches contenant un QR code qui menaient à notre questionnaire et nous les avons dispersé dans des endroits assez fréquentés : fac, le métro, halls de bâtiments, etc.
Enfin, nous avons utilisé une dernière stratégie, celle de partager notre questionnaire sur les réseaux sociaux pour encore une fois élargir le public des répondants et toucher une tranche d’âge la plus grande possible pour enrichir notre traitement de données. Finalement, nous avons recueilli pas moins de 188 réponses pour 40 variables. Comme annoncé précédemment, nous avons décidé, lors du choix de notre échantillon, de ne pas en définir à l’avance afin de ne pas restreindre les réponses possibles par des variables comme l'âge ou encore le genre, car nous estimons que la musique touche chacun d’entre nous, peu importe l’âge et le genre.
Nous avons obtenu un taux de remplissage global de 80,4 % et un taux de remplissage des observations de 54,8 %. Nous pouvons néanmoins attribuer un certain nombre de limites à notre enquête.
Tout d’abord nous pouvons dire que notre échantillon n’est pas représentatif car nos enquêtes comportent seulement 188 réponses, ce qui n’est pas caractéristique de la société française. De plus, notre enquête présente des déséquilibres en termes d'âge : en effet beaucoup de personnes ayant répondu à notre enquête ont moins de 20 à 39 ans. De plus, il est important de noter que l’humeur et le bien être peuvent être influencés par d’autres variables que celle de la musique. Enfin, notre échantillon comporte principalement des étudiants, et cet échantillon n’est donc pas du tout représentatif de la population française.
Notre toute première variable est le genre de nos répondants. Ainsi, après l’analyse de la variable du genre, nous pouvons voir que la majorité des personnes qui ont répondu à notre questionnaire sont des femmes (64%), à l’inverse 31% de nos répondants sont des hommes, et 4 % se revendiquent comme autres. Dans la suite de notre analyse, nous allons voir si le genre est une variable qui a un impact sur la suite de l'analyse, nous allons pouvoir analyser si l'âge est une variable qui agit sur la consommation de musique, que ce soit sur le genre de musique écouté, la fréquence d'écoute, ou encore le lieu d'écoute, et si ces différences ont un des répercussions sur l’identité émotionnelle des individus.
Notre toute première variable est le genre de nos répondants. Ainsi, après l’analyse de la variable du genre, nous pouvons voir que la majorité des personnes qui ont répondu à notre questionnaire sont des femmes (64%), à l’inverse 31% de nos répondants sont des hommes, et 4 % se revendiquent comme autres. Dans la suite de notre analyse, nous allons voir si le genre est une variable qui a un impact sur la suite de l'analyse, nous allons pouvoir analyser si l'âge est une variable qui agit sur la consommation de musique, que ce soit sur le genre de musique écouté, la fréquence d'écoute, ou encore le lieu d'écoute, et si ces différences ont un des répercussions sur l’identité émotionnelle des individus.
Une troisième variable socio-démographique est le niveau d’étude. Nous pouvons remarquer que la plupart de nos répondants sont titulaires d’un diplôme. En effet, ils sont seulement 4% à ne pas en détenir. A l'inverse, 49% de nos répondants sont titulaires d’un diplôme du secondaire (bac, etc) et 45% détiennent un diplôme universitaire (licence,master,etc) . Nous verrons par la suite si cette disparité à un impact sur les variables relatives aux usages généraux de la musique. Encore une fois, nous verrons si la variable du niveau d'étude est une variable qui influence sur la consommation de la musique et si elle influe sur l’identité émotionnelle des individus.
Enfin, la dernière de nos variables est le lieu d’habitation des nos répondants. Tout d’abord, nous pouvons dire que 37% de nos enquêtés habitent en ville. Ensuite, on remarque que 47% de nos enquêtés habitent quant à eux dans une grande ville et enfin on observe que 16% de nos enquêtés habitent en campagne. Nous allons ainsi voir par la suite si ce facteur spatial influe sur par exemple le type de musique écouté ou encore la fréquence d'écoute.
Dans cette dimension nous commençons par étudier les raisons pour lesquelles nos enquêtés écoutent de la musique. On observe que la raison qui revient le plus souvent (55%) est la musique comme source de motivation. A 31% on retrouve aussi pour accompagner une activité. Enfin à 1 ou 2% on retrouve finalement la musique comme inspiration, pour se détendre ou encore pour se divertir. Cependant il y à 8% de nos répondants qui indiquent qu'ils écoutent de la musique pour d’autres raisons.
Analysons dans un second temps le type de musique écouté le plus souvent par nos participants. On remarque que les goûts de nos répondants sont assez divers, en effet 14% d'entre eux disent écouter souvent du rap, 18% des musiques du monde, 12% de l'électro, 6% du jazz, et en moyenne 2% pour le classique, la pop ou encore le reggae. Il est important de préciser tout de même que nos répondants écoutent aussi beaucoup d’autres styles de musique, mais ce qui revient tout de même le plus sont les musiques du monde le rap et l'électro.
En comparaison aux musiques écoutées le plus souvent par nos répondants, nous pouvons voir quelques différences en termes de préférences musicales. En effet, nous pouvons remarquer que les pourcentages sont plus importants concernent la pop et le rap, tout comme dans la question précédente, mais représentent cette fois-ci tous les deux 26%. Nos répondants écoutent cependant moins de musique classique, électronique, de jazz ou de musique du monde avec des pourcentage inférieurs à 5. Enfin, ils écoutent quand même beaucoup d’autres musiques pour 36% d’entre eux.
Avant de passer au croisement de certaines variables, intéressons-nous à la fréquence à laquelle nos enquêtés écoutent de la musique. Une donnée saute aux yeux plus que les autres puisque nous remarquons que 88% de nos répondant s'avèrent écouter de la musique tous les jours, donnée qui finalement n’est pas si surprenante. En outre, 9% en écoutent plusieurs fois par semaine, 2% seulement une fois par semaine, et enfin 1% plusieurs fois par mois, donc très rarement.
A l’aide de ce croisement nous allons pouvoir comparer les préférences d’écoute des femmes et des hommes. Nous remarquons dans un premier temps qu’elles sont assez similaires, cependant on remarque tout de même une différence. En effet, chez les femmes, le style de musique qui revient le plus est celui des musiques du monde. Bien qu’elles soient aussi aimées chez les hommes, le style de musique préféré concerne plutôt l'électro. Les deux sexes écoutent pour 14/15% d’entre eux de pop. Le jazz est aussi chez les deux à environ 6/7%. Enfin, on remarque tout de même que, que ce soit chez les femmes ou chez les hommes, ils écoutent pour beaucoup d'autres styles (42/38%). Concernant les personnes se qualifiant comme “autre”, ils écoutent eux aussi de l'électro (14%), mais surtout d’autres styles (86%).
Intéressons nous maintenant aux variables relatives au bien être émotionnel. Concernant l’état général de nos participants, on remarque que 29% des répondants ont assuré se sentir très bien, à l’inverse 4% nous disent ne pas se sentir bien. Les variable plus nuancé comme “bon” et “moyen” ont respectivement les données suivantes : 49% et 17%. Globalement nos participants manifestent un état général plutôt correct.
Concernant le rôle des relations sur le bien être, 75% de nos candidats estiment que cela joue énormément, 20% un peu, 5% très rarement et 1% pas du tout. Selon les chiffres on remarque que la plupart des enquêtés estiment que leur bien être dépend de leurs relations et celles-ci sont importantes dans leur bien général. Ainsi nous verrons dans la prochaine variable combien de temps est destinée aux proches.
Ce graphique nous permet de visualiser le temps et l'importance du temps passé avec les proches en lien avec le schéma précédent. Aussi on remarque que 42% des enquêtés affirment consacrer quotidiennement du temps à leurs proches, ce qui confirme que les relations ont en effet une importance cruciale dans le bien être. A l’inverse, 10% seulement déclarent peu dedier de temps à leurs proches. Les variables telles que “plusieurs fois par semaine” et “rarement” obtiennent respectivement 38% et 10%, ce qui encore une fois appuie nos propos sur l'importance des relations avec les autres, proches, amis, famille, etc.
Intéressons nous maintenant à la variable de l'exercice physique. Tout d’abord, on remarque que beaucoup de nos participants pratiquent régulièrement du sport, plusieurs fois par semaine : 34% et quotidiennement : 18%. En revanche, 24% en pratique une fois par semaine et 20% en pratique rarement. Aussi, 4% n’en pratique pas du tout. La pratique sportive peut-être une autre variable qui impacte le bien être émotionnel et combiné à la musique elle peut être un atout principal pour se sentir bien.
Dans ce premier croisement nous cherchons à déterminer si une tranche d’âge pratique davantage le sport d'une autre. Ainsi on observe que la moyenne d’âge qui pratique du sport quotidiennement est de 24,7 ans. Cependant on observe que les plus jeunes, d’en moyenne 19 ans, ne pratiquent jamais de sport. Pour les personnes âgées d’une moyenne de 23,9 le sport reste pratiqué assez rarement, tout de même pour une moyenne d’âge de 20.8 ans le sport reste pratiqué environ une fois par semaine. Finalement, les jeunes adultes ont une préférence pour la pratique du sport, ce qui peut avoir une incidence sur leur rapport au bien être. On peut alors se demander si cette même tranche d'âge est aussi concernée par une forte consommation de la musique, ceux à quoi nous avons bien évidemment répondu et trouvé que la musique et le sport étaient liés et allaient souvent ensemble. Ce graphique nous montre qu’il existe de nombreuses autres variables qui influencent le bien être.
Enfin, dans la continuité du croisement précédent, on observe ici l’état général des différentes moyennes d’âge. On observe alors que les personnes âgées d’en moyenne 24,5 ans affirment se sentir très bien, ce que nous pouvons lier au croisement précédent ou cette même tranche d’âge semblait pratiquer du sport quotidiennement. A l’inverse, une moyenne d’âge plus jeune, d’environ 20,4 ans, définissent leur état général comme mauvais. Tranche d’âge qui, souvenons nous, pratiquent moins de sport. Concernant la moyenne d’âge de 24,4 ans, l’état général est qualifié de moyen, enfin, pour une moyenne d’âge de 21,8 ans, on retrouve un état général qualifié de bon.
A l’aide de ce graphique nous remarquons que les supports d’écoutes varient beaucoup. En effet, les originaux comme les CD ou vinyle garde la tête avec une consommation à 35%, à l’inverse des plateformes de streaming comme spotify ou deezer qui possède un usage de 19%. Youtube, grande plateforme de visionnage principalement réunie tout de même 30% d’utilisation des différentes plateformes d’écoute et radio et fichiers sont respectivement à 7% et 8%.
Avec ce tableau nous pouvons étudier les moments de la journée que nos candidats préfèrent pour écouter de la musique. Afin de bien commencer leur journée, nos répondants écoutent le plus souvent de la musique dès le matin ! Puis en deux le soir, en trois l’après-midi et enfin la nuit. Finalement, on remarque que nos répondant écoutent de la musique entre leurs horaires de travail ou d’école, donc surement dans une but de se détendre.
Le matin | 165 / 550 | 30.00 % |
---|---|---|
Le soir | 160 / 550 | 29.09 % |
L'après-midi | 143 / 550 | 26.00 % |
La nuit | 82 / 550 | 14.91 % |
En lien avec la variable précédente, on peut étudier les lieux d’écoute. On remarque dans ce graphique que la plupart de nos participants écoutent de la musique chez eux ou encore dans les transports, ce qui confirme notre hypothèse précédente. Nos enquêtés écoutent de la musique environ 90% du temps chez eux ou dans les transports, à l’inverse on remarque quand même qu’entre 62% et 74% le font au travail ou en extérieur.
Liée également aux variables précédentes, nous pouvons nous intéresser à la variable du mode d’écoute. On note que le plus souvent nos répondants écoutent de la musique seuls, mais ils leur arrive aussi souvent d’écouter de la musique avec des amis. On se retrouve ensuite avec la famille et son ou sa partenaire qui sont tout de même moins souvent. On peut lier le fait d’écouter le plus souvent de la musique seul(e) avec le fait de l’écouter souvent chez soi ou dans les transports en communs.
Seul(e) | 179 / 441 | 40.59 % |
---|---|---|
Avec des amis | 111 / 441 | 25.17 % |
En famille | 86 / 441 | 19.50 % |
Avec mon/ma partenaire | 65 / 441 | 14.74 % |
Dans un premier temps, analysons le croisement de la variable de l'âge avec celle du support d’écoute. La moyenne d’âge qui écoute des musiques en streaming sur des sites tels que spotify, deezer, apple musique, etc est de 21,4 ans. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, concernant les CD et vinyles la moyenne d’âge est globalement la même que pour le streaming et concerne en moyenne donc les 21,2 ans. Dans une moyenne assez jeune on retrouve aussi les fichiers avec une moyenne de 22,3 ans et évidemment youtube avec une moyenne de 22,6 ans. Dans une moyenne d’âge légèrement plus âgée, soit 34,4 ans, on retrouve la radio comme support d’écoute. Enfin, un moyenne de 47,5 ans utilisent d'autres supports pour écouter de la musique.
Dans ce second tableau de croisement nous nous intéressons à la variable de l’âge croisée avec un objet d’écoute ou non. On remarque que la moyenne d’âge qui utilise un casque ou des écouteurs est assez jeune puisqu’elle est de 22,4% pour les écouteurs, et 21,4% pour le casque. Chiffre qui ne sont pas surprenants. Aussi la moyenne d’âge qui n'utilise aucun de ces deux objets est de 46,8. Ainsi on remarque une préférence pour écouter de la musique avec un casque ou des écouteurs plutôt pour les plus jeunes, avec un très léger avantage pour les écouteurs.
Dans cette section, nous analysons les relations entre les variables explicatives et les préférences musicales en fonction du profil sociodémographique des répondants. Pour cela, nous effectuons des tris croisés permettant d’examiner comment certaines caractéristiques influencent les choix musicaux.
Nous croisons la variable d’âge avec les styles musicaux privilégiés pour observer si des tendances générationnelles émergent. Les jeunes (18-25 ans) sont majoritairement attirés par des genres tels que le rap, la pop et l’électro, tandis que les individus plus âgés (35 ans et plus) privilégient davantage la musique classique, le jazz et la variété française. Tendance observée : Plus l’âge augmente, plus les goûts musicaux semblent se diversifier et intégrer des genres traditionnels.
Nous analysons comment le niveau d’étude influence les choix musicaux. Les résultats indiquent que les personnes ayant un niveau d’étude inférieur au baccalauréat écoutent majoritairement du rap et de la musique populaire. De plus, les diplômés de l’enseignement supérieur tendent à diversifier leurs choix, avec une présence plus marquée du rock, du jazz et de la musique classique.
L’analyse du lien entre le genre et les préférences musicales met en évidence certaines différences : les hommes sont plus enclins à écouter du rock, du rap et de l’électro. Au contraire, les femmes privilégient davantage la pop, la chanson française et la musique classique. Ces résultats soulignent des différences de socialisation musicale en fonction du genre.
Le confort financier semble également jouer un rôle dans les choix musicaux, en effet, les individus avec un revenu modeste favorisent les genres populaires et accessibles (rap, pop, variété française). Aussi, les personnes disposant d’une situation financière confortable écoutent plus souvent de la musique classique et du jazz, qui sont parfois associés à un capital culturel plus élevé.
Nous avons croisé la fréquence d’écoute musicale avec la gestion du bien-être émotionnel. Il apparaît que les personnes qui écoutent de la musique quotidiennement utilisent souvent la musique comme un outil de régulation émotionnelle. A l’inverse, ceux qui écoutent de la musique de manière occasionnelle ont tendance à gérer leurs émotions par d’autres moyens (exercice physique, échanges sociaux).
Dans cette section, nous analysons les relations entre les variables explicatives et l’usage de la musique comme outil de bien-être émotionnel. Nous effectuons des tris croisés pour comprendre comment les différents profils influencent cette utilisation.
Les jeunes (18-25 ans) déclarent utiliser la musique principalement comme un moyen d’expression émotionnelle et de gestion du stress. En revanche, les personnes plus âgées (35 ans et plus) ont tendance à écouter de la musique de manière plus passive, comme un fond sonore apaisant. Tendance observée : Les jeunes utilisent la musique de manière plus active pour réguler leurs émotions, tandis que les adultes l’emploient davantage pour créer une ambiance ou se détendre.
Nous observons que les personnes ayant un niveau d’étude inférieur au baccalauréat utilisent la musique principalement pour se motiver et se distraire. A l'inverse, les diplômés de l’enseignement supérieur déclarent employer la musique pour la concentration et la relaxation.
L’analyse met en évidence des différences selon le genre. Tout d'abord, les femmes sont plus nombreuses à utiliser la musique pour gérer leurs émotions et améliorer leur bien-être quotidien. Ensuite, les hommes privilégient son usage comme source de motivation ou pour accompagner une activité physique.
L’usage de la musique varie également selon les conditions financières, en effet, les individus avec un revenu modeste déclarent écouter de la musique principalement via des plateformes gratuites. Au contraire, les personnes disposant d’un meilleur confort financier sont plus susceptibles d’assister à des concerts et d’investir dans du matériel audio de qualité.
Nous avons croisé la fréquence d’écoute musicale avec les stratégies de gestion émotionnelle. Les résultats montrent que ceux qui écoutent de la musique quotidiennement y voient un moyen central pour gérer leur humeur et se détendre. Aussi, ceux qui écoutent de la musique plus occasionnellement ont tendance à utiliser d’autres méthodes, comme l’exercice physique ou la méditation.
Dans cette section, nous analysons les relations entre les variables explicatives et l’intégration de la musique dans les habitudes de vie des individus. L’objectif est de comprendre comment différents facteurs influencent la place de la musique au quotidien.
Les jeunes (18-25 ans) ont tendance à écouter de la musique en continu tout au long de la journée, notamment via des écouteurs lors de leurs déplacements, en travaillant ou en pratiquant des loisirs. En revanche, les personnes plus âgées (35 ans et plus) déclarent écouter de la musique à des moments spécifiques, comme en voiture ou lors de moments de détente à domicile. Tendance observée : Les jeunes intègrent la musique de manière plus immersive dans leurs activités quotidiennes, tandis que les adultes l’utilisent plutôt pour ponctuer des moments précis de la journée.
Nous observons que les personnes ayant un niveau d’étude inférieur au baccalauréat écoutent principalement de la musique pour se divertir et accompagner des tâches du quotidien (ménage, trajets, etc.). Aussi, les diplômés de l’enseignement supérieur associent plus souvent la musique à des activités intellectuelles ou créatives, comme la lecture ou le travail.
L’analyse des différences selon le genre montre que les femmes utilisent plus fréquemment la musique comme un accompagnement quotidien (pendant le travail, les trajets, les moments de détente). Cependant, les hommes ont une écoute plus ciblée, notamment lorsqu’ils pratiquent une activité sportive ou lorsqu’ils se concentrent sur une tâche spécifique.
Le confort financier joue un rôle important dans la manière dont la musique est consommée, en effet, les individus ayant un revenu modeste utilisent principalement des plateformes de streaming gratuites et des équipements d’entrée de gamme. En revanche, les personnes avec un revenu plus élevé investissent davantage dans des abonnements payants et des équipements de qualité (casques, enceintes, vinyles).
L’analyse croisée entre la fréquence d’écoute musicale et le mode de vie met en évidence les tendances suivantes. Ceux qui écoutent de la musique quotidiennement sont généralement des personnes ayant un mode de vie actif et multitâche, intégrant la musique à diverses activités. A l'inverse, ceux qui écoutent de la musique plus ponctuellement privilégient souvent des moments d’écoute dédiés, où ils accordent toute leur attention à la musique.