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Rapport de l'enquête sur les nouveaux pères





Introduction



Influencés par l’idée des « nouveaux pères », notre enquête avait au départ pour objectif de savoir dans quelle mesure les pères d’aujourd’hui s’investissent dans leur vie de famille, et si leur attitude a changé par rapport à la génération précédente. Aidés par notre travail de lecture et par les entretiens que nous avions réalisés, nous étions désormais sûrs que la paternité était en pleine évolution, dans la société française actuelle.
A l’issu de nos entretiens, nous avons donc dégagé quatre hypothèses sur le « profil - type » du père (et donc de la famille) d’aujourd’hui. Ces hypothèses étaient que :

les parents ont un rôle plus complémentaire qu’égalitaire.

Cette hypothèse renvoie aux notions d’égalité et de complémentarité que l’on peut étudier grâce à des indicateurs comme, d’une part, la répartition des tâches ménagères et des tâches liées aux enfants (y a-t-il des tâches plus féminines et d’autres plus masculines ? qui, dans le couple, prend en charge le plus de travail domestique ?), et, d’autre part, la relation entre les conjoints (quel rôle jouent l’un et l’autre des parents ?)

les parents prennent une place différente au sein de la famille par rapport à la génération précédente (celle de leurs parents).

Pour étudier ce point, les notions mobilisées sont la différenciation par rapport aux parents et l’autorité. Les indicateurs utilisés pour cette hypothèse sont la reproduction du modèle familial (y a-t-il une ressemblance entre les génération au niveau de la composition et de la répartition des tâches ?), et la relation parents/enfants (y a-t-il une ressemblance entre les générations au niveau de l’éducation et de l’autorité ?)

les pères s’occupent davantage de leurs enfants.

Cette hypothèse renvoie à la notion de l’éducation des enfants observée grâce à deux indices : la relation parents/enfants (les pères cherchent-ils à passer du temps et à faire des activités avec leurs enfants ? que pensent-ils de la durée du congé de paternité ?), et la répartition des tâches (les pères s’occupent-ils des tâches domestiques liées aux enfants ?)

il existe une corrélation entre le comportement du père et son origine sociale, son âge, son origine ethnique, et son orientation religieuse.

Ici, la notion principale est l’identité sociale avec les indices d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, et de religion (ces indices sont représentés dans la partie « identification » du questionnaire).

Après la phase exploratoire des entretiens nous avons pu, en effet, remarquer qu’il existait des « nouveaux pères » caractérisés par une plus grande proximité avec leurs enfants et une certaine implication dans l’exécution des tâches domestiques. Cette image est en contradiction totale avec celle d’un père absent mais autoritaire, régissant la famille nucléaire par son apport financier et son influence morale (cette image est celle des « anciens pères », telle qu’on se les représente).

Le but du questionnaire sur Internet était alors de déterminer si le phénomène de la « nouvelle paternité » est réellement nouveau, et de déterminer s’il s’applique à la majorité de la population française. Nos objectifs, à travers ce travail, étaient d’abord de vérifier l’exactitude de nos hypothèses, puis de savoir si ce phénomène est local ou national, enfin de déterminer la nature des relations entre hommes et femmes à travers la famille.

Afin d’obtenir un maximum de réponses (et d’avoir ainsi un panel assez représentatif de la société), nous avons demandé à plusieurs sites sur Internet d’héberger un lien vers notre questionnaire. Ces sites avaient pour thème la famille, comme par exemple le site des « Maternelles », une émission de télévision destinée aux parents, qui nous a proposé de parler de notre travail dans la rubrique présentée par Nathalie Le Breton, le jeudi 24 avril 2003.

Nous avons également fortement divulgué l’adresse du site à notre entourage afin que le « bouche à oreille » se mette en place.




Analyse



Nous avons obtenu en tout 78 réponses, dont 26 proviennent du département du Nord. Les pères qui ont répondu sont en majorité mariés (dans 62 cas), de religion catholique (dans 49 cas), et ont généralement entre 25 et 44 ans.
Sur le plan professionnel, 33 réponses proviennent d’hommes faisant partie de la CSP des cadres, 15 sont employés, 13 font partie de la CSP des professions intermédiaires, 11 sont ouvriers et 3 sont agriculteurs, commerçant ou chefs d’entreprise.

Nous nous demandions à l’origine si aujourd’hui, les parents ont plus un rôle complémentaire qu’égalitaire. Nous avons pu remarquer à travers les résultats que la répartition des tâches est en partie complémentaire. Les hommes et les femmes, au sein du ménage, ont des activités spécifiques. En effet, le linge est une activité réservée aux femmes (dans 82.05% des ménages sondés c’est la femme qui lave le linge, voir tableau) alors que le bricolage et le jardinage sont des domaines plutôt masculins (77% des hommes interrogés s’occupent du bricolage et 47% du jardinage).
D’autre part, cette hypothèse se vérifie par le temps consacré au travail. Puisque la proportion de femmes inactives et à temps partiel (43.6%, voir tableau ) est plus importante que celle des hommes (2.56%). Cependant, les enquêtés soulignent le fait que si la femme travaille moins que l’homme de façon rémunérée, elle n’est certainement pas inactive puisque elle s’occupe de l’entretien du foyer.

De plus les pères considèrent que les rôles parentaux au niveau de l’éducation des enfants sont à 76.92% complémentaires et à 20.51% égalitaires.
Néanmoins, pour certaines tâches, la répartition est plutôt égalitaire. Par exemple, la vaisselle (42.31%,voir tableau ) ou les courses (44.87%) sont majoritairement partagées entre les deux parents, de façon proportionnelle. De plus, les activités concernant les enfants, telles que le bain (51.39%), les devoirs (52%) et les trajets scolaires (37.10%), relèvent de la même manière du père comme de la mère. De même pour l’autorité, domaine principalement égalitaire puisque dans tous les types d’autorité auxquels nous nous sommes intéressés, le pourcentage indiquant la responsabilité des deux parents restent dans tous les cas supérieur à 62%.

Ensuite, nous cherchions à savoir si les pères s’occupent davantage de leurs enfants et s’ils prennent une place différente au sein de la famille par rapport à la génération précédente.
Dans un premier temps, on peut constater que 74.03% (voir tableau) des pères interrogés cherchent à être le plus souvent possible avec leurs enfants, et 19.48% aimeraient bien mais ils n’ont pas le temps
Puis, au niveau des tâches concernant les enfants, l’égalité constatée précédemment permet de rendre compte d’une implication plus importante des pères. Cependant, en se penchant sur les sorties des deux dernières semaines avec leurs enfants, on constate que ces sorties restent rares (toutes catégories confondues, le pourcentage de pères qui ne sont pas sortis avec leurs enfants est constamment supérieur à 61% voir tableau).
Par ailleurs, nous avons cherché à analyser les loisirs selon les CSP, et nous avons remarqué qu’il n’y a pas de tendance générale : une CSP ne se distingue pas des autres par rapport aux loisirs en général, mais certaines catégories privilégient plutôt un type de loisir. En effet, on voit que dans l’ensemble des pères interrogés, ce sont les ouvriers qui favorisent les sorties au restaurant (55.55%), alors que les agriculteurs, commerçants, artisans et chefs d’entreprise ont participé à une sortie détente (c’est-à-dire des balades) à 33.33%. Les cadres, suivis de près par les professions intermédiaires, ont pratiqué au moins un sport avec leurs enfants (respectivement 46.88% et 46.15%). Enfin, pour les sorties culturelles, 41.18% des employés sont concernés.
D’autre part, pour les pères interrogés, un nouveau père est un père qui s’investit plus dans les tâches ménagères (à 62%), qui est plus présent dans sa vie de famille (78.20%) et qui est plus proche de ses enfants (76.92%). Si 85.9% de ces pères se considèrent comme étant des nouveaux pères, on remarque par ailleurs que même s’ils s’investissent dans leur vie de famille ils ont une place moins importante que celle de la mère qui réalise encore le plus de tâches domestiques. En effet, 85% voir tableau des mères effectuent plus de trois tâches contre moins de 42% des pères.
Il y a donc une proximité entre les pères interrogés et leurs enfants ainsi qu’un investissement important dans la réalisation des tâches liées aux enfants. Certaines pratiques, comme le bain des enfants, ne sont plus exclusivement féminines, en effet 60% des sondés s’y impliquent seuls ou à égalité avec leur conjoint. On peut remarquer ce même phénomène avec les devoirs et les trajets scolaires où respectivement 61% et 62.5% des pères concernés s’y impliquent seuls ou à égalité avec leur conjoint. On constate donc un changement dans l’identité des pères même si les femmes s’impliquent plus dans l’organisation de la maison.
Concernant la différenciation par rapport aux parents, on peut déjà voir une reproduction du modèle familial, avec une majorité de pères mariés (ils représentent 82% pour la génération des parents et 78% pour les pères interrogés). Cette reproduction du modèle familial n’est pourtant pas tout à fait totale. Il y a une augmentation du nombre de concubins : seuls 7% des sondés avaient des parents vivant en concubinage, alors qu’ils sont 18% maintenant. De plus, une nouvelle forme d’union apparaît, un père sondé est pacsé.
De plus, nous pouvons mettre en évidence un changement entre la génération des pères de notre enquête et la génération de leurs pères. Les sondés pensent ressembler « un peu » à leurs parents au niveau de l’éducation des enfants et de l’autorité (voir tableau). On peut donc constater une légère analogie entre les générations pour tout ce qui touche directement aux enfants. A propos des ressemblances de composition familiale, deux tendances se dégagent : 37.66% des pères interrogés disent ressembler un peu à leurs parents et 35.06% disent ne pas du tout leur ressembler. Il n’y a donc pas de tendance générale, même si pour la majorité des cas il n’y a pas de reproduction du modèle familial (seuls 27.27% des pères ont déclaré ressembler beaucoup à leurs parents).

En ce qui concerne la répartition des tâches, on peut constater que 51.95%(voir tableau) des hommes interrogés pensent ne pas du tout ressembler à leurs parents. Cela nous montre bien une certaine évolution : l’homme d’aujourd’hui s’implique plus que son père dans la réalisation de tâches quotidiennes.
On peut donc dire que les hommes d’aujourd’hui sont des pères proches de leurs enfants (ils font des activités avec eux) et présents dans leur vie de famille. Cette façon de vivre la paternité ne semble pourtant pas être une nouveauté, mais plutôt la continuité d’ un changement antérieur. Le phénomène, apparaissant comme nouveau, est le plus grand investissement au niveau des tâches domestiques. Les hommes s’y emploient plus que leurs pères, même si la parité n’est pas encore totale.

Puis, nous avons pu remarquer lors de l’enquête, que la majorité des sondés est de religion catholique ou sans religion (respectivement 48 et 8 cas), mais ce sujet reste sensible car 20 personnes n’ont pas répondu à ces questions. Cependant, l’enquête nous montre qu’il y a une corrélation entre la religion et l’idée qu’on se fait de la famille idéale : les pères catholiques pensent à 52.08% que la famille idéale est composée de deux parents mariés et de leurs enfants, alors que le mariage n’est pas la priorité pour les pères non catholiques. Ainsi, pour les deux protestants interrogés, la famille est un groupe d’individus qui s’aiment. Quant aux personnes athées, 42.86% d’entre elles considèrent que la famille idéale est composée des deux parents et de leurs enfants ( contre 29% pour les autres réponses).
De plus, la religion influe sur le nombre d’enfants :les catholiques ont en moyenne, plus d’enfants que autres : 41.75% d’entre eux ont deux enfants, 33.25% ont trois enfants et plus, et 25% ont un enfants. Les protestants interrogés ont répondu à 50% avoir deux enfants, et 50% avoir trois enfants et plus (cependant, le faible nombre de représentants de cette catégories ne permet pas de généraliser).Les personnes sans religion , quant à elles ,ont deux enfants à 50%, un enfant à 37.5% et trois enfants et plus à 12.5%.
On peut alors constater une tendance générale : les personnes ayant une religion ont plus souvent que les autres au moins trois enfants. Il y a donc une certaine corrélation entre la religion et le nombre d’enfants.
Même si les pères pratiquent globalement peu de loisirs avec leurs enfants, l’analyse nous a permis de révéler certaines corrélations selon les CSP : les ouvriers privilégient les sorties au restaurant, les cadres et professions intermédiaires, les activités sportives et les employés les sorties culturelles. On ne peut distinguer de corrélation réelle puisque notre échantillon est plutôt restreint.
Au niveau du nombre de tâches domestiques réalisées seules par le père, une différenciation par la CSP n’est pas possible. On peut constater que les cadres se distinguent par leur faible implication (21.88% d’entre eux ne font aucune tâche, voir tableau), les professions intermédiaires et les employés exécutent plus de tâches (respectivement 30.77% et 29.41% font au moins quatre tâches ménagères).
En outre, on peut remarquer que sur les neuf ouvriers interrogés, quatre réalisent deux tâches, quatre en font trois, et un n’en fait aucune. Il n’y a donc pas ici de réelles différences entre les CSP.
La tendance reste globalement la même au sujet de la documentation sur le rôle de parent. Pour les cadres et les employés, une petite majorité ne considère pas comme nécessaire la documentation, cependant un cinquième s’est documenté. A l’inverse, les professions intermédiaires ont répondu en grand nombre (61.5%) qu’ils ne pensaient pas se documenter pour l’instant.
On pourrait donc penser que les professions intermédiaires se documentent moins que les autres, même si peu d’entre eux jugent que la documentation n’est pas nécessaire.

Dans cette hypothèse, nous cherchions aussi à savoir si l’âge avait une influence sur le comportement des pères.
On a vu précédemment que la majorité des hommes ayant entre 25 et 34 ans, entre 35 et 44 ans, et entre 45 et 59 ans pensent être « peut-être » des nouveaux pères (à 43.2%, 45.5% et 50%). On peut cependant noter une différence : en effet, les hommes de la catégorie des 25-34 ans et de celle des 35-44 ans se considèrent assurément comme tels, alors que ce taux est seulement de 10% en ce qui concerne les hommes âgés de 45 à 59 ans. Cette tendance peut être confirmée par le pourcentage élevé d’hommes de cette catégorie qui ne croient pas être des nouveaux pères (ils représentent 40% des 45-59 ans, contre 11.4% et 9% pour les hommes moins âgés).
On peut noter, de plus, que le seul homme interrogé ayant entre 18 et 24 ans se considèrent « certainement » comme un nouveau père, même si son sentiment sur la question n’est pas généralisable.
Il y aurait donc une corrélation entre l’âge et la considération de « nouveau père », les jeunes hommes se considérant comme tels plus facilement que les hommes plus âgés.

Au niveau de l’approbation sur les quatre propositions (comme par exemple, « la femme s’occupe mieux du linge et l’homme du bricolage »), l’âge n’a pas d’influence. En effet, les pourcentages de personnes répondant « absolument pas d’accord » à ces propositions constituent une grande majorité pour toutes les catégories d’âge. Les idées sur la différenciation entre hommes et femmes ne sont donc pas affectées par l’âge du père interrogé.
Quant à connaître le degré de ressemblance entre les pères d’aujourd’hui et leurs pères, on peut percevoir des variations suivant l’âge de l’enquêté. On remarque effectivement qu’en ce qui concerne la composition de la famille, l’autorité avec les enfants et la répartition des tâches, la majorité des 25-34 ans dit ne pas du tout ressembler à leurs parents (54.5% pour la composition de la famille, 36.4% pour l’autorité, et 63.6% pour la répartition des tâches), alors que la majorité des 35-44 ans et des 45-59 ans pense leur ressembler « un peu ».
En ce qui concerne l’éducation des enfants, les tendances sont différentes : 43.2% des 25-34 ans et 63.6% des 35-44 ans déclarent ressembler « un peu » à leurs parents alors que 40% des 45-59 ans pensent leur ressembler « beaucoup ». De ceci, on peut conclure qu’une démarcation totale entre les générations apparaît dans les comportements des jeunes pères au niveau de l’autorité sur les enfants, de la composition de la famille et de la répartition des tâches domestiques ; les évolutions dans ce domaine sont donc assez tardives. Par contre, les évolutions dans le domaine de l’éducation des enfants semblent être plus anciennes (mais aussi plus discrètes) car, alors que les pères plus âgés semblent fortement influencés par le modèle fourni par leurs parents, les pères plus jeunes ne paraissent s’en inspirer que peu.

Nous pouvons donc conclure notre quatrième hypothèse par les idées suivantes : la CSP ne permet pas de vraiment différencier les comportements des différents pères, la religion influe sur l’idée que les pères se font de la famille idéale et sur leur nombre d’enfants, enfin, l’âge est un indice intéressant pour l’étude du phénomène de la nouvelle paternité car on peut voir que des changements surviennent d’une tranche d’âge à l’autre.




Conclusion



Les hypothèses de départ ne se vérifient qu’en partie à travers notre enquête. En effet, les résultats ne permettent pas de mettre en évidence une implication beaucoup plus importante de la part des pères. Cependant ceci est à nuancer. Certes l’implication domestique reste faible (c’est par exemple encore majoritairement les femmes qui s’occupent du linge), mais en revanche, les pères d’aujourd’hui participent davantage à la vie familiale. En outre, nous avons pu constater que les pères s’impliquent dans l’organisation du quotidien des enfants (comme les laver, les nourrir, sortir avec eux,...). De plus, les enfants constituent selon notre enquête un des premiers sujets de discussion entre pères (choisi dans une liste contenant 8 sujets possibles).

D’autre part, même si les pères que les rôles parentaux (mère et père) sont surtout complémentaires, nous avons noté que ces rôles sont en fait à la fois complémentaires et égalitaires. Ce sont des rôles complémentaires car certaines activités sont plutôt féminines (repassage par exemple) et d’autres plutôt masculines (telles que le bricolage), et ce sont des rôles aussi égalitaires puisque certaines fonctions sont remplies par les deux parents à égalité comme pour l’autorité en général (mis à part l’autorité concernant les grosses bêtises dont le garant est souvent le père).
Nous n’avons pu établir une hypothétique différenciation des pères d’aujourd’hui par rapport à leurs parents parce que nous n’avons pas posé de questions précises quant à la profession des parents, le nombre d’enfants dans la fratrie, la répartition des tâches au sein de leur ménage et l’autorité.
Enfin, il ne nous était pas possible d’observer une corrélation entre l’origine ethnique et la façon dont les pères appréhendent leur rôle puisque nous avons préféré ne pas poser de question sur ce sujet des origines qui nous apparaissait parfois trop ambiguë.
Par contre nous nous sommes intéressés à la religion. Nous avons tout de même obtenu un tiers de non réponses aux questions portant sur la religion. Nous avons cependant remarqué que pour la majorité des pères catholique la famille idéale se compose des deux parents mariés et de leurs enfants, alors que les pères athées n’accordent pas autant d’importance au mariage et les pères protestants s’attachent davantage à la notion d’amour.
Nous avons également étudié les CSP et ce sont les pères issus des catégories intermédiaires qui participent le plus aux tâches ménagères. Mais comme nous ne nous sommes pas renseignés sur la situation pour les CSP des générations antérieures, nous ne pouvons faire de comparaison, ni observer une évolution.

De plus, nous avons rencontré quelques difficultés lors de ce travail d’enquête. D’abord, il y a eu en quelque sorte une inversion au niveau du codage dans la mesure où nous avons présenté le codage de façon opposé à la formulation d’une question. Comme au sujet des loisirs du père, nous avons demandé dans le questionnaire s’il a gardé les mêmes loisirs, et dans le codage nous avons posé le changement de loisirs en gardant pour les deux les mêmes catégories (peu, beaucoup, pas du tout). Autrement dit, il faut donc être vigilant car entre avoir gardé peu de loisirs et peu de changements de loisirs il y a une différence de taille.
Ensuite, certains pères nous ont fait remarqué que le terme d’inactif, ou plutôt d’inactive, n’est pas pertinent concernant les mères au foyer par exemple, étant donné qu’elles travaillent tout de même beaucoup à s’occuper des enfants, de l’entretien du logement, etc.
Puis d’autres pères ont souligné le fait que quelques questions manquaient parfois de précision et que ces pères ne se sentaient pas concerné par certaines questions car soit leurs enfants sont en bas âge et les questions portant sur les devoirs par exemple ne les concernent pas, soit leurs enfants sont déjà grands et savoir notamment qui s’occupe de leur bain n’est plus actuelle.
D’autre part, notre échantillon n’est pas tout à fait représentatif car nous voyons que seulement deux religions sont représentées la religion catholique et la religion protestante qui ne concerne que deux pères sur soixante dix huit. Tous les milieux sociaux ne sont pas non plus suffisamment représentés. Cela est dû, entre autre, au moyen par lequel notre questionnaire a été diffusé internet. En effet, tous les foyers français n’ont pas accès au web de façon égale. De plus, malgré nos nombreuses démarches de référencement auprès de sites variés, seul un site a accepté de faire un lien : il s’agit de celui de l’émission Les Maternelles de France 5.
Par ailleurs, le nombre de variables (90) ainsi que celui des réponses (78) élevés rend le travail fastidieux. Mais c’est en quelque sorte la « rançon de la gloire ».



Un grand MERCI à tous les pères qui ont accepté de répondre à notre questionnaire et donc nous ont aidé dans notre travail. Nous nous excusons quant aux maladresses présentes dans celui-ci. Ce fut un projet passionnant.
Vous pouvez nous contacter : Emilie Spruyt

Annexes



Répartition des tâches domestiques
Tâches Père Mère Les deux Autre Total
Bain 11.11% 37.50% 51.39% 0% 100%
Devoirs 10% 34% 52% 4% 100%
Trajets 27.42% 33.87% 37.10% 1.61% 100%
Linge 5.13% 82.05% 12.82% 0% 100%
Repassage 9.21% 78.95% 9.21% 2.63% 100%
Ménage 11.54% 58.97% 26.92% 2.56% 100%
Cuisine 22.08% 45.45% 32.47% 0% 100%
Vaisselle 21.79% 33.33% 42.31% 2.56% 100%
Courses 19.23% 35.90% 44.87% 0% 100%
Bricolage 77.03% 4.05% 16.22% 2.70% 100%
Jardinage 47.76% 19.40% 32.84% 0% 100%
Moyenne 23.6% 43.1% 31.6% 2.5% 100%


Situation professionnelle
Père Mère
Temps plein 66.67% 41.53%
Heures sup. 25.64% 3.85%
Temps partiel 0% 20.51%
Au foyer 2.56% 23.08%
Chômage 3.85% 10.26%
Etudiant 1.28% 1.28%
Total 100% 100%


Répartition de l'autorité entre les parents
Autorité pour: Père Mère Les deux Total
Devoirs 9.26% 18.52% 72.22% 100%
Repas 16% 17.33% 66.67% 100%
Coucher 13.33% 21.33% 65.33% 100%
Petites bêtises 6.85% 24.66% 68.49% 100%
Grosses bêtises 29.17% 8.33% 65.50% 100%
Sorties 3.43% 13.79% 82.76% 100%
Fréquentations 1.82% 12.73% 85.45% 100%
Moyenne 12.12% 16.88% 71% 100%


Souhait d'être le plus souvent possible avec leurs enfants
Oui 74.03%
Aimerait bien 19.48%%
Total 100%


Loisirs avec les enfants lors des quinze derniers jours
Sport 28.18%
Restaurant 23.64%%
Cinéma 10.91%
Bibliothèque 10%
Piscine 10%
Spectacle 7.27%
Zoo 6.36%
Musée 3.64%
Total 100%


Ressemblance avec les parents
Autorité pour: Un peu Beaucoup Pas du tout Total
Education 48.05% 27.27% 24.68% 100%
Autorité 43.59% 28.21% 28.21% 100%
Composition 37.66% 27.27% 35.06% 100%
Répartition 37.66% 10.39% 51.95% 100%
Moyenne 41.74% 23.33% 34.93% 100%


Nombre de tâches en fonction de la catégorie socio-professionnelle
Zéro Une Deux Trois Quatre et plus Total
Agri., artisans, commerç. 0% 0% 66.66% 33.33% 0% 100%
Cadres et prof. intellect. sup. 21.88% 18.75% 31.25% 12.5% 15.63% 100%
Prof. intermédiaires 7.69% 15.38% 23% 23% 30.77% 100%
Employés 5.88% 11.76% 29.41% 23.53% 29.41% 100%
Ouvriers 11.11% 0% 44.44% 44.44% 0% 100%
Moyenne 13.51% 13.51% 32.43% 21.63% 18.92% 100%